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10 - Aube

L'Aube développe son tertiaire.

Le département 10 a du mal à se remettre de la disparition quasi-totale de son secteur textile. L'Aube demeure une puissance économique industrielle et agricole, sa viticulture est notamment reconnue mondialement. De grands groupes sont également présents mais le territoire a besoin de se diversifier afin de relancer une croissance en panne. Il compte bien le faire en misant sur l'agro-alimentaire et les nouvelles technologies.

Le textile, héritage du passé, reste actif

Le travail de la fibre textile, spécialité traditionnelle de l'Aube, est en danger depuis les années 90. Depuis quelques années certaines entreprises arrive à se remettre de la crise car elles ont su rediriger leurs activités vers des productions à forte valeur ajoutée.

Le Coq Sportif, marque Française ô combien emblématique, vient de recréer un centre de recherche qui emploie 30 personnes sur son site historique de Romilly-sur-Seine. Des textiles spéciaux, pour l'aéronautique par exemple, sont produits par TF Création. Ces entreprises résilientes et dynamiques n'emploient cependant que 6% des salariés de la filière. La situation reste critique.

Un tissu économique toujours figé par la crise

D'une superficie totale de 6.004 km², soit 10,5% de celle de sa région Grand Est, l'Aube a une superficie agricole utilisée de 374.300 ha et une superficie de bois et forêts de 148.900 ha. Sa population totale est de 308.094 soit 5,6% de la population régionale. Sa densité de population est assez faible avec 51 habitants au km², soit environ à moitié moins que celle de la région.

Ses établissements économiques ne représentent que 5,7% de ceux du Grand-Est et ce sont les secteur des services, du transport et du commerce qui à eux trois forment 79% de l'économie. Industrie et construction, chacun à environ 10%, constituent le reste du tissu économique. Plus de 86% des entreprises emploient moins de 10 salariés. Plus de 43% d'entre elles sont animées par des indépendants. C'est le cas pour celles du secteur viticole. En 2017 les viticulteurs aubois ont récolté pour près de 66 millions de bouteilles de champagne.

Sur la route de la diversification

Même pour un secteur textile en difficulté le seul moyen pour sortir l'Aube du marasme économique est de développer des activités à plus forte valeur ajoutée. Le secteur tertiaire doit être dynamisé et c'est tout à fait possible tant l'enseignement supérieur et la recherche sont de qualité.

Pour favoriser cette diversification des parcs d’activités stratégiques ont été créés afin d'accueillir de nouvelles entreprises dans les meilleures conditions.

L'Aube mise aussi sur d'autres filières comme l'agroalimentaire. Le groupe Soufflet a investi 45 millions d'euros à Nogent-sur-Seine. Petitjean, établi à Saint-André les Vergers, fabrique des mats métalliques pour le transport d'énergie et les télécommunications. Vachette investit chaque année 2,5 millions d'euros pour la création de modèles de serrures de sécurité.